Une commission scientifique veille sur le grand cloître
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La seconde commission scientifique dédiée à la restauration du grand cloître du musée des Augustins s’est déroulée le 15 janvier 2025.
La composition
Cette commission placée sous la présidence de Laure Dalon – directrice du musée des Augustins – est composée d’une vingtaine de personnalités : historiens de l’art, archéologues, géologues, chercheurs, restaurateurs, architectes, services de la ville et de l’État. La Conservation Régionale des Monuments Historiques exerce le contrôle scientifique et technique de l’État dans ce lieu classé. Une première commission s’était tenue en décembre 2023 pour définir et suivre les travaux de restauration lancés sur le cloître. Elle avait demandé une étude plus approfondie des dégradations observées et de leurs causes.
L’ordre du jour
La réunion du 15 janvier devait donc faire le point sur les études préalables nécessaires à la définition du protocole de restauration, pour l’ensemble de la colonnade du cloître : soit 72 colonnes doubles et leurs chapiteaux, ainsi que 8 piliers, tous en marbre, sans oublier les arcs trilobés en pierre qui les surmontent et les couvertines.
Le constat
Les colonnes du cloître et leurs chapiteaux ont été très endommagés au fil du temps, en raison des intempéries, de la pollution, mais aussi en raison de la présence de grilles en fer forgé présentes des années 1830 jusqu’en 1870, et d’une végétation parfois un peu trop invasive ! Les discussions ont porté sur les techniques de nettoyage et de consolidation à valider.
Les décisions
Après une longue période d’études (reliefs sculptés des galeries, des marbres) ; de relevés précis (colonnades et leurs altérations, anciennes restaurations) et de tests des différentes solutions envisagées, plusieurs décisions ont été prises.
La commission a ainsi décidé que sur la colonnade, les croûtes noires dues à la pollution seront nettoyées en combinant l’utilisation des lasers nouvelle génération et la micro-abrasion au corindon (pierre très fine projetée en poudre). Les zones particulièrement fragilisées feront ensuite l’objet de consolidations. Les très nombreux trous laissés par les anciennes grilles, en place sur la colonnade, des années 1830 jusqu’en 1870 environ, seront traités et rebouchés.
Dans les parties basses, les maçonneries de briques des murs-bahuts seront assainies et reprises.
Les décisions de la commission permettront d’élaborer une consultation publique pour le choix des entreprises. La prochaine permettra de valider les tests de nettoyage effectués par l’entreprise retenue lors de cette consultation.
